Reproduire les pondeurs faciles
Ce qu’il vous faut :
- un bac de petite taille ou tout volume faisant office ;
- un petit filtre à exhausteur (mousse ou boite) lancé avant
quelques semaines avant la ponte pour permettre la mise en place du cycle
de l’azote ;
- un fond grillagé, un filet ou un sol de billes pour éviter
que les parents n’aient accès aux œufs ;
- une petite résistance ;
- de la mousse de Java et des plantes de surface ;
- quelques planorbes pour assurer l’entretien et la consommation
du surplus de nourriture ;
- un groupe de reproducteurs (mon conseil : 6-7 individus avec un ratio
proche de 50% de chaque sexe).
Le bac étant préparé à l’avance afin
que le cycle de l’azote soit bien en place, il doit contenir une
eau réglée aux paramètres adéquats du poisson
à reproduire (T°, pH, KH…) et être la plus propre
possible.
On introduit ensuite le groupe de reproducteur en soirée (par
une acclimatation en douceur), la ponte se faisant en général
le lendemain.
Le groupe peut alors être laissé une journée entière
et retiré le 3ème jour en après midi pour être
sûr qu’une ponte a bien eu lieu (à moins d’avoir
assisté à celle-ci).
Ensuite, les adultes sont retirés et les œufs laissés
en gestation. Celle-ci dure en général quelques jours et
les larves se retrouvent ensuite collées aux parois du bac (du
moins pour celles citées dans le titre).
Cette position sera utilisée le temps nécessaire à
la résorption du vitellus. Puis les alevins passent en nage libre
et commencent à se nourrir.
A ce stade, la présence des plantes est bénéfique
puisqu’elles offrent la possibilité d’un développement
d’infusoires directement consommés par les jeunes.
C’est aussi à ce stade que le nourrissage doit commencer
(pas avant pour éviter les pollutions inutiles).
Personnellement je n’utilise que des nourritures en poudres micronisées
ou liquides mais l’utilisation de nourritures vivantes offre une
croissance encore bien meilleur. La première technique ne nécessite
pas de préparation préalable et donne déjà
de bons résultats et pour la seconde, il faut veiller à
fournir de la nourriture de taille suffisamment petite aux vues de celle
des alevins (tout juste une virgule aux premiers stades de leur vie).
La croissance est relativement rapide avec ces espèces et au bout
de quelques semaines on peut commencer les changements d’eau. En
fait il faut les envisager le plus tôt possible tout en veillant
à ne pas aspirer les jeunes à peines visibles.
Il est donc important de bien nourrir les jeunes mais sans excès
pour éviter encore les risques de pollution. Ici la présence
des planorbes joue un rôle important de régulation puisqu’ils
consommeront les surplus de nourriture, leurs déjections étant
également plus faciles à supprimer par siphonage.
Il vaut donc mieux nourrir souvent mais peu (personnellement je jongle
entre 2 et 3 distributions par jour et je varie si possible les menus).
Ainsi, au bout de quelques semaines, les jeunes peuvent être passés
dans un plus grand volume pour voir leur croissance s’accélérer.
Là encore les changements d’eau (avec une eau préparée
si possible d’avance avec les même paramètres que celle
du bac de croissance) sont primordiaux pour une bonne croissance.
Enfin, les jeunes étant devenus assez grands pour accepter de
nouvelles nourritures, il ne faut pas hésiter à leur fournir
les aliments les plus variés possible.
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